Un cas vécu

Louis Santos est le propriétaire et le directeur d’une des écoles de langues

vivantes les plus prospères de Colombie. Son histoire est remarquable

parce qu’il naquit et passa toute sa jeunesse à Zapatoca, dans une région

reculée de son pays, où les perspectives de s’en sortir pouvaient sembler

extrêmement réduites.

Un jour, dans son enfance, il écouta par hasard une conversation où son

père affirmait avec vigueur qu’avec la victoire des Alliés (lors de la

seconde Guerre Mondiale), le défi était maintenant d’apprendre l’anglais:

« Celui qui ne saura pas parler anglais restera à la traîne ».

Cette phrase l’impressionna fortement. Il avait 12 ans et il décida qu’il ne

resterait pas à la traîne. Les difficultés du projet ne l’effleurèrent même pas.

Il utilisa tout ce qui était à sa portée pour le mener à bien. Avec un petit

poste à transistors, il parvenait à écouter La Voix de l’Amérique, tard le

soir. Il ne comprenait rien à ce qu’il entendait mais il réussit à apprendre

par coeur certains messages publicitaires qui étaient souvent répétés.

Non seulement il n’avait pas de professeur mais personne dans le village,

n’avait la moindre notion du sens des phrases qu’il apprenait. Sans en

connaître l’orthographe, il essaya d’identifier dans un dictionnaire, des mots

qu’il n’avait jamais vu écrits. Mais il ne se découragea pas. Il savait ce qu’il

voulait. Il persista dans ses efforts et commença à apprendre l’anglais par

tous les moyens.

Devant un tel désir, les maîtres d’écoles et les adultes du village faisaient

leur possible pour l’aider. En particulier, ils lui apportaient tous les écrits

en anglais qu’ils pouvaient se procurer. Le jeune homme en vint même à

mémoriser complètement son petit dictionnaire d’anglais, ce qui lui prit

plus d’un an.

Mais ses efforts furent récompensés le jour où un photographe américain

passa par son village.

Avec les connaissances qu’il avait, il offrit ses services comme interprète.

Le photographe accepta et se transforma ainsi en son premier professeur. A

partir de là, Louis Santos progressa très rapidement dans l’étude de la

langue.

Quand il se présenta au baccalauréat, il réussit à passer en même temps un

examen d’aptitude à la langue anglaise, dans une université américaine, où

il obtint la meilleure note possible. Il avait alors 18 ans et, sans être sorti

de son village, il parlait l’anglais presque aussi bien qu’un nord-américain.

L’histoire continue jusqu’à nos jours où Louis Santos lit, écrit et parle, sans

accent, 4 langues étrangères. Il aide des milliers de personnes à en faire

autant grâce à une méthode originale qu’il a créée, mise au point et qui est

reconnue et utilisée dans plusieurs écoles de langues dans le monde.

Si vous lisez bien cette histoire, vous vous apercevrez qu´à force de

volonté et de persévérance mène à la réussite. Lorsqu´on souhaite

réellement quelque chose , il faut y mettre les moyens pour y parvenir et

cela malgré toutes les embuches que vous trouverez sur votre route.